- redevoir
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⇒REDEVOIR, verbe trans.Devoir de nouveau après un compte fait; être en reste. Réglé mes comptes avec Fourcault. Il me redoit 3.400 francs environ (CONSTANT, Journaux, 1805, p. 198). [Ragotte] ne peut rendre la monnaie que sur dix sous. Par exemple, si on lui achète un sou de lait, elle redoit neuf sous. À partir de dix sous, elle s'embrouille (RENARD, Nos frères farouches, 1910, p. 4).— Au fig. Être redevable de quelque chose à quelqu'un. — Monsieur, répondit sèchement Modeste à Latournelle, mon père est très heureux que je me fasse son précepteur; il m'a donné la vie, je lui donne le savoir, il me redevra quelque chose. — Il y a manière, et surtout l'occasion, dit madame Mignon (BALZAC, Modeste Mignon, 1844, p. 213).Prononc. et Orth.:[
], (il) redoit [
]. Att. ds Ac. dep. 1694. Conjug., v. devoir. Étymol. et Hist. Ca 1160 « devoir à son tour » (Eneas, éd. J.-J. Salverda de Grave, 8187); 2. 1468 « devoir après un compte fait » (Ordonnance des rois de France, XVII, 192); 3. 1750 fig. « être redevable de quelque chose à quelqu'un » (J.-J. ROUSSEAU, Odes, III, 1 ds LITTRÉ). Dér. de devoir; préf. re-. Fréq. abs. littér.:28.
redevoir [ʀ(ə)dəvwaʀ; ʀədvwaʀ] v. tr.ÉTYM. V. 1130; de re-, et devoir.❖1 Dr., comm. Devoir comme reliquat de compte ou de dette. || Il me redoit cinq mille francs. — Au p. p. || Somme redue.2 (1723). Fig., rare. Être redevable (2.) de (qqch.) à qqn.0 (…) ce prix (…) acquittera tout ce que mon cœur redoit au vôtre (…)Rousseau, Julie ou la Nouvelle Héloïse, VI, VI.❖DÉR. Redevable, redevance.
Encyclopédie Universelle. 2012.